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Wednesday, June 27, 2007

Evocation de souvenirs entre les "Tatura Kids"

Ce dimanche 13 Mai 2007, au petit-déjeuner du Palace Side Hotel, à Kyoto les tables se forment, pour le dernier moment de convivialité avant que les uns et les autres ne se séparent. Plus loin, une table est bien animée. Qui mène les débats ? Jo, Sadako, Yoshiko, Yuriko ? … On ne sait, mais les discussions vont bon train.

Ce qui nous frappe, c’est leur langue véhiculaire. Alors que tous sont Japonais et parlent habituellement le japonais, ils s’expriment en anglais. Comme si les “Tatura kids“ éprouvaient le besoin d’évoquer leurs souvenirs, leurs expériences dans la langue de leur enfance.

- « Ironie de la guerre », me dit Yuriko.

Ces enfants n’ont pas souffert, inconscients qu’ils étaient de leur statut d’internés. Ils avaient leurs parents et vivaient - insouciants - dans un cadre structuré, organisé. Ils ne manquaient de rien. Le camp était sous contrôle de la Croix Rouge.

A cet instant, je ne peux m’empêcher de penser à la situation de nos ancêtres, internés au Camp de Loveday, hommes célibataires qui ont dû abandonner leurs familles. Les lettres – passées par la censure australienne – sont poignantes. Toutes expriment la souffrance de la séparation et l’espoir de retrouvailles. Hélas ! Pour beaucoup, il n’en fut rien.

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