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Thursday, June 28, 2007

L'amandier en fleurs

Marihiko et Shizuka s’activent à ranger tous les outils et matériaux traînant encore ici et là.
Dans moins d’une heure, la presse sera là pour la présentation de l’exposition intitulée “ Lettres de Loveday “.
Rosemary et moi-même sentons que nous les troublons par notre arrivée.
Un bonjour furtif. Nous les laissons finaliser la mise au point audio-visuelle.

Je chemine dans l’expo.
Je reste frappée par tous ces objets nouveaux : les outils de Loveday, et ces photos inédites.

En particulier l’amandier en fleurs.

Alors à Nouméa, en août 2006, Mutsumi Tsuda venait de recevoir un message électronique de Brian, depuis Barmera – Loveday (Australie).
Il écrivait « Les amandiers seront en fleurs ce week-end … ».

Il n’en fallait pas plus pour que Mutsumi change son billet d’avion et nous abandonne sur le champ.
La photo est réussie. Elle valait bien le détour, surtout quand on connaît la place que tient l’amandier en fleurs dans son film “Le carnet NODA“, aussi diffusé dans cette expo.

Wednesday, June 27, 2007

Emotions à Yokohama.

L’exposition de Yokohama. Enfin, nous y sommes ! Trente et un membres de l’Amicale japonaise de Nouvelle-Calédonie ont fait le déplacement, en Mars 2007, pour l’ouverture de cette première exposition du projet « Feu nos pères » au Japon.

Dans le hall, déjà, je reste sans voix à la vue des kakemonos géants. Les photos des nissei de chez nous me sont familières. Cependant, je réalise que quelque chose est en train de se passer là … au Japon.

L’expo est petite, mais si belle, sobre, épurée. Elle me plaît beaucoup car elle va à l’essentiel et touche le cœur. Quel bel hommage pour tous ceux que l’Histoire avait laissés si longtemps dans l’oubli !

Le colloque achèvera de montrer l’attachement affectif si profond pour le Japon exprimé par les Nikkeijin. Tous nos parents et amis qui ont vécu ou ont visité la Nouvelle-Calédonie sont là : représentants de sociétés, professeurs, diplomates, journalistes et autres étudiants. Les interventions de Mutsumi, Dany, MariJo mettent à jour des pans entiers de l’histoire des émigrés japonais de Nouvelle-Calédonie et des relations qui s’ensuivirent.

Ce colloque est l’occasion de renforcer encore les liens entre nos deux pays.
Je réalise alors que cette histoire ne nous appartient plus.
Elle est passée au-delà des mers, pour être révélée au Japon.

Evocation de souvenirs entre les "Tatura Kids"

Ce dimanche 13 Mai 2007, au petit-déjeuner du Palace Side Hotel, à Kyoto les tables se forment, pour le dernier moment de convivialité avant que les uns et les autres ne se séparent. Plus loin, une table est bien animée. Qui mène les débats ? Jo, Sadako, Yoshiko, Yuriko ? … On ne sait, mais les discussions vont bon train.

Ce qui nous frappe, c’est leur langue véhiculaire. Alors que tous sont Japonais et parlent habituellement le japonais, ils s’expriment en anglais. Comme si les “Tatura kids“ éprouvaient le besoin d’évoquer leurs souvenirs, leurs expériences dans la langue de leur enfance.

- « Ironie de la guerre », me dit Yuriko.

Ces enfants n’ont pas souffert, inconscients qu’ils étaient de leur statut d’internés. Ils avaient leurs parents et vivaient - insouciants - dans un cadre structuré, organisé. Ils ne manquaient de rien. Le camp était sous contrôle de la Croix Rouge.

A cet instant, je ne peux m’empêcher de penser à la situation de nos ancêtres, internés au Camp de Loveday, hommes célibataires qui ont dû abandonner leurs familles. Les lettres – passées par la censure australienne – sont poignantes. Toutes expriment la souffrance de la séparation et l’espoir de retrouvailles. Hélas ! Pour beaucoup, il n’en fut rien.

Marijo, enfin !

Je suis tellement contente car ENFIN !!! Marijo a participe a ce blog.
Bienvenu Marijo... Elle ecrit bien comme d'habitude !!! Bises,
マリジョーがやっとブログに参加してくれました。
大歓迎です。彼女はいつもながらうまく書きますね。

Table ronde avec les "Tatura Kids", à l'Université de Ritsumeikan

Samedi 12 Mai, 10h 40.

Je suis dans l'amphithéatre de l'Université de Ritsumeikan, à Kyoto.
Le public est attentif. J’exprime mes remerciements aux organisateurs de la table ronde et du colloque. Je demande pardon aux “Tatura Kids“ (les enfants des Japonais de Nouvelle-Calédonie et d’Australie ) chez lesquels ce projet – dans mon esprit – vient tout de même remuer un flot de souvenirs, les souvenirs de l’internement à Tatura (Australie), en période de guerre. Soudain, des sanglots me nouent la gorge, j’ai du mal à m’exprimer et je conclus à l’adresse des nombreux jeunes étudiants venus écouter nos discours : « Rien n’est plus terrible que la guerre ! ».
J’en restais là, honteuse de n’avoir pu maîtriser mes émotions.

Dans la soirée, Yuriko me prit à part et me rassura : « C’était très bien d’exprimer ta sensibilité. Les colloques sont toujours académiques, secs et froids, soporifiques, avec des chiffres et des statistiques. Tu as laissé parler ton cœur. C’était bien ! ».
Oui … peut-être qu’elle a raison.

Rencontre de Monsieur G. Journaliste de Kyodo News Service

“ Sorry ! Excuse-me !
Are you Mrs TSUDA ?“
L’homme me fait face : son regard est direct et franc.
Nous échangeons alors en anglais.

- Je ne suis pas Mme TSUDA.
Je suis la fille de la conteuse du court-métrage “ Le fer à cheval “ .

- Je viens de voir ce film. Les souvenirs de votre maman sont très émouvants. J’aimerais vous interroger plus longuement sur l’histoire de l’émigration japonaise en Nouvelle-Calédonie.

- Comment en êtes-vous venu à visiter cette exposition, lui dis-je ?

- Mon épouse qui fréquente l’Institut franco-japonais m’a incité à venir la voir. Elle découvrait cette histoire entre nos deux pays. Elle a visité la Nouvelle-Calédonie, il y a plusieurs années et elle en a gardé un bon souvenir.

- Je remerciais Monsieur G. Il est journaliste et a montré un grand intérêt pour ce sujet de l’émigration – enfin révélée au Japon. Il est venu au colloque « Feu nos pères » de Kyoto. Il nous a suivis durant deux journées et nous rejoindra à Okinawa pour le vernissage de la dernière expo itinérante. Une rencontre fortuite mais enrichissante pour diffuser notre histoire de Nikkeijin.

Visite de l'exposition “Le fer à cheval"

17h 30 … le lundi 8 mars 2007.
Suite à un incident technique de l’avion qui nous emmenait à Osaka, mon amie Rosemary et moi-même arrivons à l’Institut franco-japonais du Kyushu avec trois heures de retard. Un rendez-vous manqué avec le Directeur me contrarie. Heureusement l’accueil du personnel est chaleureux. On nous conduit au 5ème étage, dans une petite salle d’exposition.

Dès l’entrée, je suis happée par la présence virtuelle de « Gigolette », la jument de mon grand-père dont la reproduction de la tête s’affiche sur la baie vitrée. Au sol, son fer à cheval, placé tel une relique.

J’entends alors la voix de ma maman provenant de l’écran télé : elle égrène ses souvenirs d’enfance, les paris, les courses de chevaux, la fameuse coupe Clarke. Le film conçu par Mutsumi T. s’intitule “ Le fer à cheval “.

Je suis profondément émue. Notre histoire a traversé les océans pour venir s’afficher à Fukuoka.
J’étais si heureuse d’avoir vu cette exposition qui fermait le jour même, à 19h. Il s’en est fallu de peu pour que nous ne puissions la voir.

Monday, June 25, 2007

日本移民学会

大阪であった日本移民学会の例会に初めて行ってきました。もっと本格的に移民を学ぼうと決意したからです。いろんな方の発表を聞くたびに、多岐にわたる細分化された研究に感心します。久しぶりに勉強した気分です。
琉球大学名誉教授の石川先生にも久しぶりにお目にかかれ、11月の沖縄展の話をしました。
初めて知り合った何人かの研究者の方に「ニューカレドニア移民を研究しています」と言うと、「ニューカレドニアに移民?全く知らなかった」という反応が多かったです。ニューカレドニア以外にも、まだまだ日本の移民研究の中で紹介されていない「移民史」はたくさんあります。
今日、非常勤で教えに行っている某女子大学で、学生Hさんが、「先生、見てきました。シンシアの話を去年授業でされていたのが懐かしかったです」と声をかけてくれました。
立命館大学国際平和ミュージアムが会場で配布されているアンケートも定期的に送られてきますが、「反応があるということ」、展覧会を開催している側としては、これほど嬉しいことはありません。
来場者の皆さん、そしてアンケートに参加してくれた皆さん、ありがとう。
京都展も残すところ5日となりました。お見逃しなく!!!

Saturday, June 23, 2007

rimaconaです。

 こんにちは、rimaconaです。去年より"FEU NOS PRES -ニューカレドニアの日系人-"展にてコンサートを行っています。今回初めて投稿します。
 今は立命館大学国際平和ミュージアムで開催中の京都展の関連コンサートを5月26日、6月9日と終え、次の作品制作に取りかかっています。コンサートでは、日系2世の想いを歌った"paradis perdu"(津田睦美作詞)、タツラ国民学校で歌われていた歌、熊本の子守唄の音源を使った作品などを演奏しました。"paradis perdu"はこちらにて試聴することができます。
 昨年夏からものすごい勢いで色んなことが進み、rimaconaがニューカレドニアで関連のコンサートをしてからもうすぐで1年が経つなんて信じられません。3月から始まった日本巡回展もあっという間に4会場目で、残すところあと広島と沖縄の2会場となりました。この間に私たちrimaconaの音は変化しています。コンサートで演奏した曲を中心に収録したCD"L'écoulement du temps"(時の移ろい)も春に完成しました。このCDの後も新しい曲ができているので、続編CDも制作予定です。
 
 rimaconaについての情報やCDの試聴はこちらにてお願いします。
http://www.rimacona-lab.com/
http://www.rimacona-lab.com/disc_j_lab05.html 

Monday, June 18, 2007

ロエヌセNo.1

沖縄の三木さん(沖縄ニューカレドニア友好協会会長)から、L'ONC(ロエヌセ))というニュースレターが届きました。これは、沖縄ニューカレドニア友好協会が制作した会報紙の第1号です。A4サイズ4ページ分ですが、情報満載、楽しく拝見しました。
9月には、この会のメンバ−がニューカレドニアに、そして、11月には、展覧会に合わせて、ニューカレドニアから日系人、FNP関係者がやってきます。これで、2年にわたったFNPは終わりです。最後の花火を盛大にあげて、みんなでその終わりを祝いたいと思います。
私は、8月半ばからまたカレドニアです。滞在中、鶴岡市の訪問団、沖縄からの訪問団と合流します。ニューカレドニアの輪が、どんどん広がっていきます。

Thursday, June 14, 2007

京都展開催2

京都での2回目のイベントもとうとう終わりました。この日はとても天気が不安定だったので、前回より来客された方は少なかったようです。集まって来て下さった方、素敵なコンサートをしてくれたrimaconaに感謝。
タツラ収容所の元抑留者の方も大阪から来てくださいました。rimaconaと一緒に、収容所の国民学校で歌われていた「わかれの歌」を口ずさんでおられた姿が印象的でした。私はいつも、誰よりも、この歴史の当事者の反応が気になります。彼らが、良かったよ、と言ってくださると、とても素直に嬉しく、安堵します。
展覧会も残すところ2週間です。寂しい様なほっとする様な気持ちです。
昨日、この展覧会についての記事が産經新聞に出ました。書いてくださったのは国立国際美術館の学芸員、島さんです。社会面でとりあげられることは多いのですが、今回は文化面で、アート展としてとりあげていただきました。
私自身も、最近少しずつ執筆の仕事がすっかり増えています。変わったところでは、大阪保険医雑誌です。書くことは自分の専門ではないのですが、自分の考えをまとめるいい機会になるので、ありがたくお仕事を受けています。そういえば昔、島さんが「写真家は文章がうまい」とおっしゃっていたことがありました。私もそう言われるようになりたいですね。
来週、沖縄からMさんが京都に来られます。11月の沖縄での展覧会に向けて作戦会議です。休む間もなく、FNPは続きます。